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Suite à la mission commandée en 2010, le CGEDD a réalisé en 2011 un rapport d'étape diagnostiquant les forces et les faiblesses des infrastructures et services de transport de Guyane, dans un contexte qui sera marqué par le doublement de sa population avant 2030, par un rééquilibrage progressif des pôles de développement entre Cayenne et Kourou et Saint Laurent du Maroni et par l'existence de zones enclavées ou isolées situées dans le Parc amazonien ou dans ses franges. Les principaux enjeux portent sur la sécurisation et la fiabilisation de l'axe routier littoral et ses principaux ouvrages d'art, sur la nécessité de mettre en œuvre des schémas multimodaux de déplacements dans les quatre intercommunalités avec par ordre de priorité Cayenne, Saint Laurent et Kourou et sur l'intérêt de privilégier dessertes fluviales et aériennes pour desservir les zones enclavées ou isolées. Le présent rapport contient une synthèse et une évaluation de l'étude à caractère prospectif conduite en 2012 par un groupement de bureaux d'études pour élaborer un schéma global de mobilité à l'horizon 2025. Les propositions des bureaux d'études, très largement concertées avec les commanditaires de l'étude (Etat, Conseil régional et Conseil général) ont débouché sur un document global, reproduit en annexe, qui a évalué à plus de 3 milliards d'euros les dépenses du PGTD pour la période 2013/2025, dont 1,5 milliards dans les champs respectifs des investissements sur les réseaux interurbains sur la bande littorale (390 ME), des actions liées aux schémas multimodaux de déplacements pour les quatre intercommunalités ( 980ME dont 700 pour la seule agglomération de Cayenne) et 160 ME pour la desserte des communes isolées et de l'intérieur. Les dépenses d'exploitation générées par la maintenance des équipements et l'exploitation des nouveaux réseaux devrait représenter 1,8 milliards d'euros sur l'ensemble de la période. La future mise en place de la collectivité unique enlève beaucoup d'intérêt à la création d'une autorité unique des déplacements, et il convient de privilégier un schéma reposant sur la régulation d'ensemble des services de transport par la collectivité unique et la montée en régime des autorités d'agglomération. Une attention particulière devra enfin être portée sur les capacités de maîtrise d'ouvrage de ces investissements et sur l'intérêt qui s'attache d'une part au renforcement des moyens de maîtrise d'ouvrage de la DEAL et d'autre part à ce que l'EPAG puisse accompagner les maîtres d'ouvrage locaux et plus particulièrement à Saint Laurent du Maroni en matière de réalisation d'aménagements de voirie et de transports publics en complément des ingénieries habituelles, surtout si la proposition de constituer une OIN multisites était retenue par ailleurs.