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Créée en 2020 par la fusion de l'Université Paris-Est Marne-la-Vallée et de l'Ifsttar, ainsi que par l'intégration de plusieurs écoles-membres et établissements-composantes, l'Université Gustave Eiffel (UGE) est une institution unique dans le paysage français de l’enseignement supérieur, par son engagement envers les villes et territoires durables, tout en jouant un rôle majeur d'appui aux politiques publiques du ministère de la transition écologique (MTE). La mission souligne la nécessité de consolider le projet de recherche scientifique et technique, de mieux reconnaître les travaux d'expertise dans l’évaluation des réalisations et de la performance des composantes de l’UGE et dans les parcours des chercheurs, et d'améliorer la régulation entre les différentes composantes de recherche pour accroitre la cohérence de l’ensemble. Les recommandations dont la mise en œuvre est nécessaire à la réussite de l’Université Gustave Eiffel sont complémentaires de la mission menée par le HCERES devant formuler un avis sur la sortie de l’expérimentation. La mission de l’IGEDD recommande de clarifier la gouvernance de l'UGE, en mettant un accent particulier sur l’appui aux politiques publiques et la coordination avec le MTE (conforter une interface fluide entre le monde académique et la recherche appliquée, et de renforcer l’articulation des missions d'appui aux politiques publiques avec les savoirs disciplinaires). La création de l'Université Gustave Eiffel représente une avancée importante en matière de fertilisation croisée entre recherche fondamentale et réponse à apporter aux enjeux portés par les politiques publiques. L’institutionnalisation de l’engagement du MTE, dont un de ses chercheurs pourrait assurer en alternance avec un chercheur issu du MESRI, la présidence de l’Université, conforterait les liens du MTE avec l’UGE au bénéfice d’une commande plus claire et légitimerait la dualité assumée par les deux tutelles ministérielles. Des efforts soutenus sont encore nécessaires pour piloter la coordination entre les acteurs et garantir l’exercice plein de la tutelle MTE, sous l’égide par exemple, d’une Direction de la Recherche et des formations supérieures. Le MTE devra pouvoir conserver un accès garanti, juridiquement étayé, aux grands équipements qu’il met à disposition de l’UGE en participant activement à leur promotion comme à leur gouvernance locale. Il bénéficie, en complément, d’équipements qu’il n’a pas financés, comme Sense City et qui sont utiles à l’exercice de ses missions. Clairement associé à la gouvernance de l’université, le MTE devra en contrepartie, sur la base de missions statutaires mieux définies, garantir un financement pluriannuel de l’UGE intégrant les besoins actualisés en investissements et en masse salariale de personnels qu’il ne porte certes pas au sein d’un BOP dont il a la charge mais qu’il conserve en responsabilité. Il pourra ainsi bénéficier des productions de l’UGE pour nourrir et mettre en œuvre ses politiques publiques.