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Ce rapport répond à la commande du ministre délégué chargé des transports en date du 8 janvier 2024 d’établir un retour d’expérience à la suite du foudroiement le 30 décembre 2023 de l’antenne principale de la tour de contrôle de l’aérodrome de Brest-Guipavas (ou Brest Bretagne). Alors que l’intensité de l’éclair qui frappa cette antenne ne paraît pas, à dire d’expert, d’une intensité exceptionnelle, les dégâts occasionnés ont conduit à la fermeture totale de l’aéroport pendant plus de 86 heures. Ce foudroiement avait été précédé de deux autres en 2021 et 2023 qui avaient déjà engendré des interruptions de trafic. Ces faits tendent à démontrer que la conception même du système de protection contre la foudre est à reconsidérer en profondeur dans le cadre de la restauration complète des équipements de contrôle de l’aéroport qui doit se poursuivre. Pour des raisons d’organisation basées sur l’efficacité technique, l’incident a été, à titre principal, géré par les services de la navigation aérienne basés à Nantes et Paris, sans implication structurelle des services territoriaux de l’aviation civile. Les relations avec les autorités politique et administrative locales s’en sont trouvées complexifiées. Ces faits montrent qu’en fonction de leur ampleur et leur résonance locale, pour améliorer la gestion de telles difficultés, une responsabilisation renforcée de services proches de l’évènement mériterait d’être instaurée ne serait-ce que temporairement. Enfin, alors que s’engage une nécessaire réforme de fond des services français de navigation aérienne, le cas de Brest mérite que l’on s’y attarde pour voir comment réduire les temps d’intervention des équipes de maintenance en cas d’incidents graves, au regard de la situation géographique de l’aéroport, de son trafic et de son apport à la vie et au développement de la Métropole de Brest et de l’ouest de la péninsule.