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Le développement de l’autopartage

Date du document final : 
nov. 2023
Date de mise en ligne : 
juil. 2024
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Source : 
Paris : Inspection générale de l'environnement et du développement durable, novembre 2023 , 70 p.
Résumé : 

Les mobilités partagées prennent de plus en plus d’importance dans l’ensemble des offres présentes sur le marché, profitant de la digitalisation des appareils à disposition des voyageurs, et le gouvernement a ainsi lancé en décembre 2022 un « Plan national covoiturage du quotidien » impliquant des financements publics pour l’incitation à la croissance de ce service. Il n’existe toutefois pas d’équivalent pour l’autopartage. Les nombreuses études et enquêtes disponibles montrent l’intérêt de l’autopartage en termes environnemental, sociétal et même du point de vue du pouvoir d’achat pour les particuliers. Le parangonnage a permis de voir que le développement de l’autopartage dans certains pays était favorisé soit par une histoire ancienne avec un progrès continu qui a accoutumé les ménages à ce service de mobilité, comme en Suisse ou au Canada, soit plus récemment par des incitations très volontaristes des autorités publiques locales qui produisent leurs effets comme à Bruxelles. Il semble donc possible en France d’en tirer des leçons, dans un contexte de transition écologique et énergétique des mobilités de plus en plus prégnant, pour suivre aussi une voie de croissance de l’autopartage. La mission recommande de développer la connaissance et la pédagogie des apports de l’autopartage, par une communication destinée au grand public, dont l’État pourrait assurer le portage politique national, même si la mise en œuvre relève des collectivités territoriales. D’autres aménagements plus proches du terrain sont aussi possibles pour améliorer l’accès à des places de stationnement réservées pour les stations d’autopartage en boucle, question prégnante notamment dans les grands centres urbains, pour sensibiliser aussi les constructeurs à la création de places réservées dans les nouveaux ensembles immobiliers et pour améliorer la facilité d’usage de ces services, par des titres de transport combinant autopartage et transports collectifs ou en allant plus loin vers l’intégration dans des dispositifs de Mobility as a Service (MaaS). Enfin, certains aménagements fiscaux, actuellement réservés à des usages privatifs de la voiture, pourraient utilement s’élargir à des usages plus serviciels intégrant l’autopartage ou d’autres pratiques nouvelles de mobilité, sans que cela ne pénalise les finances publiques. L’autopartage a besoin en priorité d’une reconnaissance officielle et visible de la part des pouvoirs publics, que ce soit sous la forme d’un « plan autopartage », d’une campagne de communication grand public ou d’une inscription visible dans les textes cadres de la transition énergétique, à commencer par la SNBC, mais pour se développer, il doit sortir de la confidentialité dans laquelle il reste confiné actuellement

N° d’affaire : 
015023-01