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Instaurée en France, il y a plus de 1 200 ans, la louveterie aurait pu disparaître avec le loup au début du XXème siècle. Elle s’était maintenue dans un « paysage cynégétique » où elle perpétuait plus une tradition qu’elle ne répondait à des missions d’intérêt public. Avec l’expansion du loup au début du XXIème siècle et l’émergence de nouveaux enjeux comme la régulation de certaines espèces, chassables ou non, dans des espaces très contraints (zones urbaines et périurbaines), ou face à des menaces sanitaires, la puissance publique a de nouveau mis à contribution la louveterie. L’État qui souhaite rester régulateur de la gestion de la faune sauvage, bien qu’ayant confié la gestion des espèces chassables aux chasseurs, dispose avec la louveterie d’un acteur agissant sous son autorité, connaissant parfaitement le terrain et considéré comme un médiateur dans une société où les clivages sont de plus en plus marqués entre les différentes parties prenantes. Le renouvellement prévu en 2024 doit être l’occasion de conforter cette institution en maintenant sa polyvalence et en continuant de la faire évoluer pour qu’elle réponde aux défis de demain et aux attentes de l’État.