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La mission a eu pour objet de faire le bilan de la mise en œuvre des recommandations des précédents rapports de l’Inspection générale de l’environnement et du développement durable (IGEDD) et du Conseil général de l’agriculture, de l’alimentation et des espaces ruraux (CGAAER) et de réaliser un parangonnage européen sur cinq thèmes : le suivi du loup et évaluation de l’état de conservation des populations ; les interventions sur la population de loup, leurs objectifs et le cadre juridique dans lesquelles elles sont mises en œuvre ; les politiques en matière de protection des troupeaux, les coûts et modalités de financement associés ; les politiques en matière d’indemnisation des dommages aux troupeaux ; la gestion des « fronts de colonisation ». Sur 67 recommandations de portée nationale restant pertinentes, trois recommandations n’ont pas encore reçu de suite. Les principaux enseignements du parangonnage réalisé sur huit cas d’étude à savoir l’Allemagne, les communautés autonomes des Asturies, de Castille et Léon ainsi que de la Catalogne pour l’Espagne, de la région autonome du Piémont pour l’Italie, de la Slovaquie, de la Suède et de la Suisse sont les suivants : partout la cohabitation ou coexistence du loup avec les activités agricoles est difficile et constitue un sujet politique ; les mesures de protection mises en œuvre dans les différents pays sont toujours issues du triptyque : clôtures, chiens et bergers ; le parangonnage ne permet pas de comprendre pourquoi le nombre d’animaux tués ou blessés par des loups est beaucoup plus important en France qu’ailleurs, même si le mode d’élevage pastoral spécifique à la France et la taille et le nombre des troupeaux semblent être des facteurs déterminants ; aucun des pays ou régions étudiés ne finance, comme la France, les salaires de bergers supplémentaires - cette dépense étant de loin la plus importante (80% du coût des mesures de protection qui représentent l’essentiel des dépenses de la politique française) -; aucun des pays ou régions étudiés n’a retenu le concept de « troupeau ne pouvant être protégés » comme la France ; la communication ou plus exactement la mise à disposition des informations est souvent mieux réalisée dans d’autres pays que la France, ce qui renforce la confiance vis-à-vis des institutions publiques. La mission formule sept recommandations.