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La mission d’évaluation de l’expérimentation de l’option végétarienne quotidienne pour les collectivités territoriales volontaires introduit par l’article 252 de la loi Climat et Résilience du 22 aout 2021 a eu pour objectifs d’Identifier les freins et leviers à la mise en place d’une option menu végétarien quotidienne en restauration collective gérée par les collectivités territoriales; de réaliser l’évaluation de cette expérimentation selon les modalités définies par la loi « Climat et Résilience » à savoir étudier les impacts sur le gaspillage alimentaire, sur les taux de fréquentation et les coûts des repas ; de mesurer l’impact sur son application territoriale et sur l’évolution de l’approvisionnement en produits de qualité. La mise en œuvre d’une offre quotidienne d’un choix végétarien n’est pas sans poser problème et l’expérimentation a rencontré peu d’adhésion. Le cumul et la complexité des obligations liées notamment aux réglementations sanitaires, sociales, nutritionnelles, environnementales expliquent les difficultés rencontrées par certaines structures pour atteindre ces objectifs. Parmi les causes de non adhésion à l’expérimentation, le contexte réglementaire pose problème aux responsables de restaurants collectifs pour se porter volontaires sans se placer dans une situation de non-conformité au regard de la réglementation ou de la qualité nutritionnelle des menus servis. Les facteurs de réussite passent par une mobilisation et une adhésion de l’ensemble de l’écosystème de la restauration collective à savoir les parents d’élèves, les collectivités territoriales, les gestionnaires, les diététiciens...Les structures importantes qui ont pu développer une augmentation de la fréquence des menus végétariens dans leur restauration collective ont réalisé des investissements tant en ressources humaines qu’en équipement, voire en locaux mieux adaptés. Ces contraintes sont particulièrement difficiles à surmonter pour les restaurations collectives de petites tailles. Les nouvelles obligations, telles que la suppression des plastiques, qui vont entrer en vigueur prochainement représentent également une charge supplémentaire. L’outil « Ma Cantine » est utile mais il est encore trop méconnu. Il permet d’apporter beaucoup d’informations nécessaires, d’échanger entre les collectivités et les professionnels, d’informer les bénéficiaires des restaurants collectifs et de collecter beaucoup de données. Il est difficile actuellement d’effectuer un bilan pertinent permettant d’avoir une image représentative de la situation et en tirer des conclusions.