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La France n’atteint pas ses objectifs européens de développement des énergies renouvelables et, concernant l’énergie solaire, la France est en retard par rapport à des pays comme la Belgique ou l’Allemagne, pays bénéficiant pourtant d’un ensoleillement inférieur. L’ambition de la France est d’atteindre 44 gigawatts (GW) de puissance installée d’ici 2028 (option haute de la programmation pluriannuelle de l’énergie en vigueur) et 100 GW d’ici 2050 (selon les objectifs fixés par le Président de la République dans son discours de Belfort en février 2022). Elle en est à 16 GW à la fin 2022 et 2,4 GW ont été installés en 2022. Il s’agit de doubler le rythme annuel. Depuis le milieu de l’année 2022, le marché du photovoltaïque connaît une forte croissance, en particulier sur l’autoconsommation individuelle. Le prix de l’électricité et surtout ses incertitudes sur l’évolution de ce prix poussent les particuliers, les PMI / PME et les agriculteurs à s’équiper. Mais même cette croissance ne permet pas de respecter les objectifs précités. En parallèle, le modèle de l’autoconsommation collective au sein duquel un ou des producteurs peuvent fournir leur électricité directement à des consommateurs proches géographiquement, peine à se développer. Par ailleurs, l’une des principales difficultés rencontrées est l’incapacité des installateurs à suivre cette évolution rapide. La mission a examiné le parcours utilisateur et l’action des services instructeurs, pour les petits projets. Elle recommande pour l’essentiel trois ensembles de mesures visant à accompagner, simplifier, adapter le financement. La mission estime, enfin, qu’il conviendrait de stimuler la filière française ou européenne de panneaux, filière dominée de manière écrasante par la Chine. Les critères de poids carbone, actuellement réservés aux projets de puissance supérieure à 100 kWc pourraient être généralisés aux petits projets. Et de manière plus déterminée encore, l’Union européenne devrait favoriser, comme les Etats-Unis le font, la mise en place d’une filière européenne compétitive, sur la base de critères de provenance et pas uniquement de critères « carbone ».