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La section à péage de l’autoroute A150 d’une longueur de 18 km entre Barentin et Écalles-Alix dans le département de la Seine-Maritime a été mise en service en 2015; c’était le tronçon manquant de la liaison autoroutière entre Rouen et Le Havre par la rive droite. Déclarée d’utilité publique en 1998, l’autoroute a été concédée à la société ALBEA en 2011, avec donc des études et un référentiel relativement anciens. Le présent avis porte sur le bilan ex-post produit par la société ALBEA après cinq années de fonctionnement. Ce bilan est très complet et se découpe en deux parties. Un bilan environnemental s’intéresse aux engagements pris par l’État et le concessionnaire. Ces engagements ont été tenus, à l’exception de la mise en place de la signalisation d’animation touristique telle que prévue. Le suivi des impacts de la nouvelle infrastructure met en évidence le bon fonctionnement des mesures prises dans les différents domaines de la qualité de l’eau, de l’air, de la biodiversité et des nuisances sonores. Cette autoroute a joué son rôle dans la dynamique du territoire, en particulier autour d’Yvetot, dans un contexte économique et démographique difficile. Un bilan socioéconomique compare les trafics observés et les indicateurs associés à ce qui était prévu au moment des prises de décision concernant cette liaison. Cette partie du bilan doit tenir compte de l’ancienneté des études et des référentiels méthodologiques. La situation de référence est difficile à reconstituer en l’absence d’une modélisation de la situation actuelle. Il apparaît cependant que les trafics sont inférieurs à ceux prévus initialement, du fait notamment de péages plus élevés que prévu. La rentabilité socioéconomique se trouve légèrement dégradée, alors que la montée en puissance des trafics n’est sans doute pas encore achevée.