Le bilan LOTI de la ligne E du tramway de l’agglomération grenobloise reprend globalement les différents volets prévus par la réglementation : territorial, environnemental et socio-économique. Il est de qualité satisfaisante et présenté de façon illustrée et repose sur de nombreuses études. Les analyses comparatives avec la situation prévisionnelle du dossier de DUP sont parfois lacunaires. L’offre globale de transport (bus et tramway) est restée stable dans le corridor de la ligne E dont la mise en service a permis une amélioration de la qualité de desserte en transports collectifs sur l’ensemble du tracé. Le coût total du projet a atteint 248,1 M€ HT courants et est inférieur de presque 12,6% aux dépenses prévisionnelles estimées en 2010. En l’absence de données prévisionnelles précises, le bilan ne permet pas d’identifier les principaux écarts sur les postes de dépenses d’investissement entre prévisionnel et réalisé. Des éléments plus précis sur le financement des investissements et sur la comparaison avec celui prévu initialement pourraient être fournis. Les coûts d’exploitation annuels de la ligne E et des restructurations associées sont voisins de ceux reconstitués à partir des données corrigées du dossier de DUP, de l’offre de transport dans le corridor de la ligne E. Les modalités de financement du déficit d’exploitation méritent un développement. Quelques indicateurs de base seraient à présenter. En termes d’environnement, le tramway a contribué à la réduction du bruit à proximité de l’axe de la ligne E, à une légère diminution de la pollution de l’air et des accidents dans la métropole. L’impact du tramway sur l’espace urbain de la métropole est largement documenté. Le développement des pratiques intermodales en lien avec la ligne E reste limité. La comparaison des bilans socio-économiques n’a pas été menée de manière complète. Une analyse « simplifiée » est néanmoins proposée dans le bilan Loti et permet ainsi de repérer des écarts particulièrement importants.La réalisation d’un état des lieux multi-thématiques dans une logique de cohérence urbanisme-transports visant à appréhender de façon globale les évolutions du fonctionnement urbain et du cadre de vie des habitants, a permis à la collectivité d’aller au-delà du simple respect de l’obligation réglementaire que constitue le bilan Loti et de produire des enseignements intéressants.