Pas de message de service
D’importantes tendances sociétales, motivées par l’environnement, la santé, la condition animale placent l’agriculture sous les projecteurs. La demande des consommateurs évolue, de même que les politiques visant à réduire l’impact des activités agricoles sur les ressources en eau, le climat et la biodiversité. Dès lors, les agricultures dites conventionnelles, qui ont misé sur une intensification pour améliorer leur compétitivité sont montrées du doigt. Au-delà d’une certaine taille, elles se heurtent à de fortes oppositions pour continuer à se développer. Le projet de la SCEA Pérault, dans l’Eure, en fait la difficile expérience. Cette exploitation sur deux sites a fait une demande d’autorisation environnementale d’extension à 634 vaches laitières sur un site, l’autre étant dévolu à l’élevage des animaux de remplacement. Ce projet a suscité une forte opposition qui est née lors de l’enquête publique, liée aux nuisances olfactives, de circulation, d’effluents et plus généralement au mode d’élevage hors-sol intensif. Face à ces oppositions le projet pourra t-il voir le jour ? Telle est la question posée sur laquelle la mission s’est penchée. Après avoir évalué l’ampleur des nuisances et des critiques de cette exploitation, analysé les enjeux et fait des recommandations pour leur prise en compte, la mission a envisagé divers scénarios : l’acceptation, le refus et l’acceptation sous conditions. Chacun d’eux a été évalué dans ses conséquences probables. A la question posée, la réponse proposée par la mission emprunte une voie médiane : sur le site principal, elle préconise de laisser l’éleveur structurer son activité mais sans augmentation de la charge environnementale, mesurée en termes d’équivalents gros bétail (UGB).