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A l’échelle mondiale, la prise de conscience de la surexploitation des stocks et l’évolution continue de la demande de poisson ont conduit à un développement important de l’aquaculture depuis 25 ans. Malgré ce contexte et la mise en œuvre d’un plan de progrès en 2011, la production piscicole française stagne voire régresse, en particulier pour la pisciculture d’étang. La mission fait une analyse critique des filières piscicoles françaises, dans un exercice de parangonnage entre différents pays de l’Union européenne. L’évolution de la production piscicole est analogue à la nôtre dans la majorité des autres pays européens : elle se maintient sans parvenir à se développer. L’analyse comparative a permis d’identifier les solutions ou les facteurs de facilitation que les autorités locales de plusieurs pays européens ont mis en place et qui pourraient être utilisés pour lever les blocages identifiés en France. L’analyse de la situation nationale a permis d’identifier ou de réaffirmer certaines conditions à remplir pour pouvoir envisager un réel développement de la filière. La mission considère que deux voies majeures d’évolution de la pisciculture pourraient être privilégiées afin de réduire les impacts sur l’environnement et anticiper les effets du changement climatique : les systèmes en eaux recirculées (Recirculating Aquaculture System - RAS) recourant à une technologie avancée de traitement de l’eau et les systèmes en aquaculture multi-trophique intégrée (AMTI) fondés sur la nature. De manière plus prospective et considérant les facteurs limitants spécifiques à chaque type de pisciculture, la mission détaille des recommandations relatives aux piscicultures d’eau douce, marines et d’étang. Enfin, l’organisation d’« assises de la pisciculture » permettrait de définir et partager les objectifs de la pisciculture en termes de production, de types d’installation, de gouvernance ; de traiter de l’intégration des enjeux environnementaux et des conditions d’installation de nouvelles piscicultures ; d’intégrer plus fortement la problématique du bien-être animal qui représente un nouveau défi pour la filière.