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L’industrie des cosmétiques et des parfums est consciente que la demande des consommateurs pour des produits de plus en plus respectueux de l’environnement est croissante et qu’elle doit investir dans la transition écologique. La mission apporte un éclairage sur ce sujet. Elle a tout d’abord constaté que les impacts environnementaux des produits cosmétiques étaient globalement peu connus. Seules les entreprises les plus importantes recourent à des analyses du cycle de vie (ACV) pour évaluer l’impact environnemental de leurs produits et optimiser leur conception. L’analyse juridique a permis de relever un certain nombre de difficultés. Les autorités françaises doivent poursuivre leurs efforts, pour améliorer l’articulation des règlements portant sur les produits cosmétiques avec ceux régissant les produits chimiques, pour élargir le champ d’application du règlement du 16 décembre 2008 relatif à la classification, à l'étiquetage et à l'emballage des substances et des mélanges (CLP) et pour harmoniser les définitions des nanomatériaux. La transition écologique est devenue un thème majeur des stratégies commerciales. La mission s’est efforcée de cerner la portée des pratiques situées entre discours et réalité. Elle préconise notamment l’élaboration d’un plan d’action pour développer les ventes en vrac et en recharge, le développement des actions visant à diminuer l’eau dans les formules et l’usage dans le process de fabrication. Elle recommande également d’améliorer la traçabilité des ingrédients contenant de l’huile de palme. De façon générale, la mission considère que, pour conduire des ACV ou pour définir des méthodes permettant de mettre en œuvre l’affichage environnemental dans le secteur des cosmétiques, il est indispensable de disposer de données précises, portant sur l’ensemble du process et les ingrédients. La mission recommande aux pouvoirs publics et aux représentants de la profession au plan national de mettre en place une gouvernance, en charge de s’assurer que les propositions d’affichage soient conformes à l’intérêt général et de nature à être utilisées par le plus grand nombre d’entreprises. Constatant la multiplicité des labels, la mission recommande de promouvoir l’Ecolabel européen, qui apporte les meilleures garanties sur le plan environnemental. Les domaines de l’hygiène et de la beauté sont propices aux changements. Les entreprises paraissent prêtes à s’engager vers une transition écologique réussie et les consommateurs sont également demandeurs de changement et d’informations appropriées. Les efforts du secteur vers la transition écologique doivent donc être amplifiés.