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Les domaines d'intervention des IPEF sont cohérents avec les enjeux mondiaux du futur. L'État jouera un rôle capital dans certaines fonctions à forte connotation technique et scientifique et un agent de l’État ingénieur, expert, indépendant et reconnu comme tel, est alors le mieux placé pour les assurer. Capables de formaliser des problématiques complexes et de mettre en œuvre des solutions pragmatiques, les IPEF sont des ensembliers de l'action collective. Le corps des IPEF est composé de 3105 ingénieurs en 2021, dont 32 % de femmes. Ils sont positionnés pour près de la moitié du corps au sein du MTE, du MAA ou d’autres ministères, pour 15 % en établissements publics (hors enseignement et recherche). Seuls 5 % des effectifs sont en collectivités territoriales d’une part et à l’international d’autre part. Le corps dispose de sept voies d’accès qui recrutent annuellement 55 ingénieurs auxquels s’ajoutent 4 détachements-intégrations. L’attractivité du corps est élevée. Les IPEF ont des parcours décloisonnés entre types de structures, avec une forte valence opérationnelle et de terrain. Les trajectoires individuelles sont diversifiées, les itinéraires sont variés entre les différents domaines du corps, tout en conservant une continuité « cœur de métier ». Le corps est avant tout un corps opérationnel, avec moins de 6 % des IPEF qui font plus de 85 % de leur carrière en administration centrale. Les domaines d’action du corps constituent le premier élément d’attractivité. La thématique de la transition écologique et climatique est la principale motivation sectorielle. Elle est, pour les membres du corps, le champ de compétence prioritaire à développer pour les ingénieurs de l’Etat dans les dix prochaines années. La stratégie du corps des IPEF doit reposer sur deux objectifs : exercer des fonctions de direction sur les principaux secteurs de transition ; valoriser, au même niveau que celles-ci, la direction de projets et de programmes complexes et à enjeux multiples. La diversité des recrutements ainsi qu’une formation initiale délivrant un niveau technico-scientifique élevé et favorisant la transdisciplinarité sont essentielles. Un processus apprenant, tout au long de la vie, doit être instauré pour que l’IPEF puisse approfondir ses compétences, savoir-faire et savoir-être et relever les défis mondiaux dans des postures diverses et enrichissantes. Toutefois, la baisse des effectifs à horizon 2060 est préoccupante au regard des enjeux, avec un risque de sous-criticité des compétences. Pour piloter les carrières des IPEF, la mission recommande l’instauration d’un écosystème RH qui dépasse largement la seule gestion administrative et qui propose un véritable accompagnement individualisé des agents. Enfin, l’attractivité de l’Etat pour des jeunes ingénieurs diplômés est un enjeu majeur car ils sont exigeants en matière professionnelle. Les recommandations formulées dans le rapport ont vocation à contribuer aux réflexions sur la réforme de la haute fonction publique.