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Le développement de l’habitat inclusif constitue une réponse prometteuse pour sortir du dilemme vécu par les personnes, lorsque la vie "chez soi comme avant" n’est plus possible, et que la vie collective en établissement n’est ni souhaitée, ni nécessaire. Le rapport passe méthodiquement en revue les douze principaux freins identifiés au développement de l’habitat inclusif, et formule pour chacun une série de propositions concrètes, en termes d’évolution ou d’assouplissement des cadres techniques et juridiques en place, de solvabilisation des personnes et des projets, ou de mobilisation des communautés d’acteurs dans les territoires. Les auteurs inscrivent l’ensemble de leurs recommandations au service d’une vision d’un habitat "accompagné, partagé et inséré dans la vie locale", permettant aux personnes de "vivre chez soi sans être seul", et de rester des habitants acteurs, et non des résidents accueillis. Les douze "idées pour l’action" et les cinquante-six propositions qui les déclinent sont guidées par quatre fils conducteurs retenus par le rapport : - celui de donner le "pouvoir d’agir" aux personnes qui font le choix de l’habitat "accompagné, partagé et inséré dans la vie locale" (API), de chercher des réponses qui partent de leurs besoins ; - celui de partir du logement, plutôt que du handicap ou du grand âge ; - celui de ne pas faire de l’habitat API un isolat, voire un contre-modèle, mais au contraire de l’inscrire dans le paysage divers des modes d’habiter (domicile ordinaire, établissement médico-social, logement-foyer etc.) ; - celui, enfin, de proposer une "phase starter", d’une durée de quatre ans, pendant laquelle pourront se mettre en place, le cas échéant de manière provisoire ou transitoire, les premiers éléments juridiques et financiers de la stratégie nationale de déploiement.