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Retour d'expérience des inondations du 14 au 17 octobre 2018 dans l'Aude

Date du document final : 
mai 2019
Date de mise en ligne : 
oct. 2019
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Source : 
Paris : Conseil général de l'environnement et du développement durable, mai 2019.- 176 p.
Résumé : 

Régulièrement touché par des phénomènes météorologiques (inondations de 1992, 1996, 1999, 2005, 2011, 2014) le département de l’Aude a subi le 15 octobre 2018 de fortes intempéries dues à un « épisode méditerranéen ». Il apparaît avec sa population plutôt bien sensibilisé à la culture du risque, les documents de planification et les travaux d’aménagement ayant permis progressivement d’atténuer les effets et de prévenir les conséquences de ces évènements. L’analyse du fonctionnement des dispositifs de vigilance météorologique et de vigilance crues n’a pas permis de détecter de faille au regard des règles en vigueur. Toutefois, l’absence d’anticipation du passage en vigilance météorologique rouge dénoncée par des élus ou la population, pour partie le fruit d’une connaissance scientifique qui demeure d’une précision relative, interpelle également Météo France quant à l’évolution de ses outils de mesure (radars de pluies), de prévision (modèles numériques) et à son organisation lors des épisodes méditerranéens. Le dispositif de prévision et de vigilance crues a fonctionné correctement dans l’ensemble. La question de la mise à jour des plans de secours vaut d’ailleurs pour la majorité des plans, situation étonnante dans un département que le dossier départemental des risques majeurs juge « particulièrement exposé aux risques naturels et technologiques majeurs », la totalité des 436 communes étant concernées, dont 390 par les phénomènes de crues rapides. Cette absence de mise à jour, en particulier du tronc commun ORSEC, est d’autant plus regrettable que lors d’exercices, des points de difficulté majeurs ont été signalés dont il n’apparaît pas qu’ils aient été pris en considération jusqu’ici. La préfecture a été l’un des rares acteurs de la crise d’octobre 2018 à n’avoir effectué aucun retour d'expérience (Retex) écrit, en dépit des consignes du plan ORSEC. La mission recommande que cela soit corrigé rapidement et que ce retour d’expérience interne donne lieu à une véritable mise à jour et validation du plan ORSEC, au moins dans ses composantes « tronc commun » et « annexe inondation ». La mission constate que la structuration et l’organisation du Centre opérationnel départemental (COD), nécessite des améliorations sans lesquelles la préfecture pourrait être en difficulté si elle devait faire face à une crise de plus grande ampleur. La gestion de la période post-crise a mis en évidence d’excellentes pratiques et initiatives, parmi lesquelles une gestion commune avec le conseil départemental des secours d’extrême urgence au profit des foyers en difficulté (l’aide de l’État et du département sont cumulées et versées ensemble indifféremment dans une trésorerie ou un centre médico-social départemental), une plate-forme unique de demandes d’aides des collectivités auprès de l’État, du département et de la région facilitant le dépôt et l’instruction des dossiers, et une aide au redémarrage soutenant la trésorerie des entreprises sinistrées permettant de leur redonner confiance. Doit être pérennisé le travail collectif engagé par la mise en place en 2017 de la commission unique de concertation traitant des risques majeurs et de la sécurité civile, et d’un pôle de compétence risques et sécurité civile, associant, autour du préfet les experts techniques du SIDPC, du SDIS, de la DREAL, de la DDTM et du SMMAR. Dans quelques domaines, des évolutions devaient être envisagées : la durée du fonds d’aide au relogement d’urgence au-delà de six mois, en faveur des propriétaires occupants, dans l’attente d’une décision de rachat éventuel de leur bien par le « fonds Barnier » ; la question des effectifs des préfectures et des DDI pour faire face à la crise et en gérer les suites  - exemple du fonds de solidarité en faveur des collectivités territoriales quant au premier niveau de contrôle des dossiers ; le soutien à la préfecture, mis en place de façon très réactive dans l‘Aude devrait être organisé sous la forme d’une équipe nationale dédiée, composée de quelques personnels spécialement formés et qualifiés à cet effet (cadre généraliste de niveau sous préfet, ancien cadre de SIDPC, communicant).

Domaines : 
Lieu : 
N° d’affaire : 
012561-P