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Le projet examiné, l’A432 section Les Echets – La Boisse (LELB), consiste en une nouvelle liaison autoroutière à 2X2 voies au Nord-Est de Lyon, d’une longueur de 12 km, entre d’une part l’autoroute A46 Nord (au niveau de la commune des Echets) et d’autre part l’autoroute A42 (au niveau de la commune de La Boisse), où elle rejoint la section sud de l’A432 reliant les autoroutes A42 et A43 via l’aéroport Saint-Exupéry, section mise en service en juin 2003. L’infrastructure a été concédée à la société APRR qui l’a mise en service en février 2011. Le bilan Loti a été établi par le concessionnaire en décembre 2016. Le bilan socioéconomique ex post confirme la rentabilité socio-économique du projet, même si le bénéficie actualisé ex post est sensiblement inférieur à l’estimation initiale. Le coût d’investissement observé étant légèrement inférieur à la prévision, l’écart des évaluations ex ante et ex post provient principalement d’une surestimation à la fois du nombre de véhicules-kilomètres évités grâce au projet et des gains de temps, notamment en heure de pointe. En revanche, on note une sous-estimation des trafics de poids lourds sur l’infrastructure, qui n’a pas pu être expliquée de manière convaincante, les trafics n’ayant pas fait l’objet d’une nouvelle modélisation utilisant les données observées. Comme il est souvent indiqué dans les avis du CGEDD sur les bilans ex post, le bilan de l’A432 ne donne pas d’éclairage sur la rentabilité financière du projet. L’étude, lorsqu’elle documente les effets par agent, fait état d’une perte de 129 M€ (valeur 2004) pour le concessionnaire, alors que l’avenant à son contrat de concession, qui traitait ce barreau, a dû lui apporter des compensations. L’étude n’analyse pas l’impact du projet sur le territoire et l’économie locale qui n’étaient pas mentionnés parmi les objectifs visés par le projet. Le volet environnemental du bilan est complet et conforme aux attentes des textes. Il montre que les mesures de compensation envisagées ont été dans l’ensemble mises en œuvre et ont contribué à réduire les effets de ce barreau autoroutier sur son environnement. Les engagements de l’État, qui doivent être repris par le concessionnaire, ont été globalement remplis, même si des points de vigilance et quelques actions complémentaires ont été identifiés.