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La mission constate que le diesel représente une part importante du parc automobile européen mais qu'il est peu utilisé dans le reste du monde. Elle montre qu’il a longtemps été favorisé par les pouvoirs publics et constitue un atout pour les constructeurs français. Toutefois la part du diesel dans la vente de véhicules neufs diminue en Europe. Les inconvénients du diesel pour l’environnement et la santé publique ont conduit les pouvoirs publics à adopter des normes de plus en plus contraignantes, à aligner la fiscalité du carburant diesel sur celle de l'essence et à envisager des restrictions à la circulation des véhicules diesel en centre-ville. La mission conclut que la chute du diesel est inéluctable mais constate que les industriels sont partagés sur le rythme de sa décroissance et son issue. Si le « dieselgate » pousse les consommateurs à se détourner du diesel, le fait que l’alternative électrique ne soit pas mature et soit peu adaptée à certains usages peut ralentir des transferts et maintenir un marché résiduel. Au sein de la filière automobile la part du diesel est difficile à évaluer quantitativement. La reconversion de ces emplois sera malaisée car les technologies diesel sont sophistiquées, à haute valeur ajoutée. La mission a étudié la situation des sites français consacrés au diesel. Elle considère que la mutation industrielle et technologique relève de la responsabilité des entreprises, mais aussi de l’action volontariste des pouvoirs publics pour susciter et accompagner au mieux les adaptations et reconversions des sites industriels. Enfin, préparer avec les principaux constructeurs et équipementiers automobiles une stratégie commune, à moyen et long terme, d’innovation et d’adaptation permettrait de mieux enrayer la perte d’emplois de ce secteur.