Navigation et outils annexes

Notice descriptive Export PDF

Les activités portuaires à Marseille et la pollution de l’air. Note de synthèse

Auteurs physiques : 
Date du document final : 
juil. 2018
Date de mise en ligne : 
juil. 2019
Télécharger : 
Source : 
Paris : Conseil général de l'environnement et du développement durable, juillet 2018.- 13 p.
Résumé : 

Le renouveau du port de Marseille, amorcé depuis quelques années, est un enjeu économique national, dans la concurrence des ports en Europe et en Méditerranée, mais aussi local, tant au regard des retombées en termes d’emplois et d’activités secondaires (dont le tourisme), que dans le cadre des démarches lourdes de réaménagement, via l’opération Euroméditerranée, ou de rénovation/réhabilitation urbaine (par exemple dans les quartiers Nord) soutenues fortement par l’État et l’ensemble des collectivités territoriales. Mais l’activité maritime génère des nuisances qui font émerger une demande sociale qu’expriment localement les riverains des bassins de Marseille du Grand port maritime de Marseille (GPMM) et leurs élus, notamment dans les quartiers nord. Si la part de la pollution de l’air émanant du port, phénomène localisé, semble moyenne au regard de celle du trafic routier, certaines des données utilisées sont anciennes (notamment pour les particules fines), et la contribution de la pollution des navires du port dans la pollution globale de l’air dans l’agglomération mériterait des études plus fines. Les évolutions nécessaires demanderont du temps en raison du caractère international de la réglementation des navires et de la circulation maritime, ainsi que de la concertation nécessaire entre les grands ports (Marseille, Barcelone, Gênes), alors qu’ils sont en concurrence commerciale. Les solutions de court terme nécessitent une communication plus opérationnelle avec les habitants. Le contentieux européen sur la qualité de l’air a conduit les collectivités à afficher des mesures de prise en compte du trafic portuaire dans leur feuille de route (métropole de Marseille) ou le plan régional climat de PACA. Ces engagements n’auront de sens que s’ils sont articulés avec la gouvernance du GPMM. La première proposition porte donc sur le partage de l’information. Il est essentiel d’avoir un lieu de concertation, de présentation des données et modélisations, des éléments d’explications, d’échange sur les pistes de travail en cours et les progrès envisagés. La note identifie des voies possibles d’amélioration qui concernent tant le port que les armateurs. Leur financement appellera un effort de tous les partenaires. Ce dialogue local dépassera sans doute la question de la pollution pour s’étendre à l’ensemble des interfaces entre le GPMM et la métropole (trafics routiers induits, harmonisation des stratégies de développement industriel et urbain, valorisation des emprises foncières, etc.). Plusieurs propositions nécessitent un appui de l’État, par exemple pour mettre en place une coopération des ports de la Méditerranée face au développement du trafic maritime.

N° d’affaire : 
012361-01