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Depuis plusieurs années, les pêcheurs et les aquaculteurs cherchent à diversifier leurs activités, notamment par le tourisme, afin de donner une image positive de leurs métiers et d'améliorer leurs revenus soumis aux quotas, aux aléas climatiques ou aux épizooties. Cette diversification, qu'il convient de distinguer de la reconversion, répond au souci d'adjoindre à l'activité principale de production des activités annexes se situant dans son prolongement direct. La diversification par le tourisme revêt ainsi trois formes : le pescatourisme, qui consiste à embarquer des passagers, à bord de navires de pêche et d'aquaculture, la vente directe et l'ittitourisme, qui comprend des prestations centrées sur la découverte et la dégustation des produits de la mer. Cette diversification, s'inspirant de celle par l'agritourisme mais plus complexe, est apossible, réalisable et souhaitable, car elle se situe au carrefour de la rentabilité économique des entreprises, de la création d'emplois, de l'aménagement du territoire, du développement durable ou de l'innovation. Il faut qu'elle soit bien comprise par ceux qui veulent la tenter, qu'elle ne fasse pas concurrence aux autres professions et qu'elle soit favorisée par les pouvoirs publics. La première mesure à adopter serait la reconnaissance de la diversification comme partie prenante de l'activité primaire de production qui suppose une modification du Code rural et de la pêche maritime. Une charte nationale associant les professions concernées, avec le soutien des pouvoirs publics, devrait être adoptée afin de fixer un cadre général au développement de la diversification. Aux mesures spécifiques préconisées pour les trois formes de diversification, doivent s'ajouter des mesures d'accompagnement portant sur la formation, la communication et le financement.