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Fin mai 2016, les communes de l’agglomération d’Orléans ont vécu une situation de crise systémique marquée par l’inondation de nombreuses habitations et par l’arrêt forcé d’activités essentielles. La mission a constaté que les inondations sont dues à la concordance de deux phénomènes : de pluies modérées mais sur une longue durée, une saturation des sols provoquée par une forte pluviométrie dans l'année précédente entraînant un ruissellement exceptionnel dans la forêt d'Orléans. Ces événements ont conduit à ajouter à l’effet ruissellement l’effet probable d’une crue karstique. La réponse a été entravée par la sous-estimation de cette occurrence d’événement dans la conception des infrastructures et bâtiments et dans les éléments de planification et de consignes de surveillance. La mission recommande d’approfondir la connaissance du fonctionnement hydrologique et hydrogéologique du bassin versant de la Retrève et de compléter le recensement de l’ensemble des gouffres. Elle recommande de revoir l’évacuation des eaux de chaussée et un aménagement de la Retrève. Elle propose d’adopter un dimensionnement basé sur des pluies de taux de retours fréquents. Pour améliorer la réactivité en crise, il serait opportun de suivre le taux de saturation que calcule Météo-France. La surveillance du tronçon de l’A10 concerné devrait être renforcée et les conditions juridiques permettant à COFIROUTE d’agir sans tarder devrait être éclaircies. La disparition des centres régionaux de l’information et de la circulation routière (CRICR) a sans doute entravé la réactivité de la préfecture de zone. Une nouvelle organisation mise en place depuis devrait faire l’objet d’exercices conjoints avec les sociétés d’autoroute et les Conseils départementaux pour vérifier son aptitude à apporter aux préfets de zone le même niveau de conseil que les anciens CRICR.