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Les nouvelles mobilités (autocar, covoiturage, autopartage, petits dispositifs électriques et/ou pliables, véhicules serviciels partagés, demain les véhicules autonomes terrestres et aériens) font évoluer fortement le paysage de la mobilité de la vie quotidienne et interurbaine, que ce soit pour les voyageurs et les marchandises, mais aussi par la loi en France (autocars en service librement organisés - SLO). Elles sont sources de bienfaits pour leurs utilisateurs et pour la collectivité. A terme il faut s’attendre à un bouleversement des formes traditionnelles de mobilité et un effet sur la ville elle-même. Face à ces évolutions, les pouvoirs publics doivent éviter de trop intervenir pour ne pas risquer de freiner l’innovation. Toutefois, une régulation reste nécessaire en cas de risques d’abus de position dominante, pour veiller à la bonne information du consommateur et des acteurs de la chaîne de mobilité, ou pour corriger des externalités environnementales, de sécurité ou de congestion. La voiture conservera néanmoins une place éminente et il conviendra d’en réduire les externalités négatives environnementales en les électrifiant. Le vélo à assistance électrique devrait être encouragé en raison de la portée importante de ce mode. Dans les banlieues, les services de VTC à chauffeur « occasionnel » apportaient des possibilités de mobilité et du travail aux personnes modestes. Certains investissements de développement et de renouvellement dans les lignes ferroviaires interurbaines deviennent moins indispensables lorsque l’autocar ou le covoiturage apportent des solutions de performance comparable pour un effort financier public moindre. Les pouvoirs publics doivent s’appuyer sur un dispositif d’observation renforcé et structurer une démarche intégrée de compréhension des évolutions. En fin de compte, c’est une nouvelle régulation des mobilités avec des pouvoirs publics centraux et locaux davantage stratèges au service de tous qu’il convient d’inventer.