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Les plans nationaux d’action en faveur des zones humides et les stratégies « Communication, éducation, sensibilisation, participation » (CESP) successives répondent à l’un des engagements de la France pays signataire de la Convention Ramsar. S’ils n’ont pas permis de stopper la dégradation ou la disparition des zones humides « remarquables », le phénomène aurait été accru sans la mise en oeuvre de la stratégie CESP. Toutefois, le bilan de la stratégie pour la période 2012-2014 souligne les limites, en matière de responsabilité des actions, d’appropriation, et d’évaluation de son efficacité au regard de l’objectif principal visé. Le premier constat est le relatif isolement des acteurs de la stratégie. Il est souhaitable qu’elle opte pour des angles d’approche nouveaux (adaptation au changement climatique) et se construise sur les avantages « non marchands » et leur rôle de régulation hydraulique. Elle doit mieux identifier les publics cibles, définir un mandat clair pour les acteurs et proposer un dispositif de suivi et d’évaluation basé sur des indicateurs pertinents et partagés. L’organisation d’événements impacte la charge de travail des services et ne garantit pas un résultat à la hauteur de l’investissement. La nouvelle stratégie doit s’appuyer sur la stratégie nationale pour la biodiversité et ses déclinaisons régionales. Elle doit s’adapter à un nouveau contexte institutionnel, dont la création de l’Agence française pour la biodiversité et la réorganisation territoriale. L’agence devra redéfinir une ambition commune pour les pôles-relais zones humides, mais dont le périmètre d’intervention et les modes d’intervention doivent être revus et mieux coordonnés. Enfin, la politique en faveur des zones humides, et son volet CESP, ne pourra trouver une réelle efficacité que dans le cadre d’un véritable engagement interministériel, en particulier dans le cadre de la relance de la Stratégie nationale pour la biodiversité.