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Aujourd'hui, 400 pêcheurs professionnels tirent tout ou partie de leurs revenus de la pêche en eau douce. Celte activité reste et doit rester artisanale avec des prélèvements modérés pour pouvoir perdurer sur des milieux fragiles et dont la restauration de la qualité est un objectif majeur. Ceci limite le potentiel de son développement mais ne compromet pas son existence. Ces pêcheurs apparaissent comme des témoins ou des indicateurs de la reconquête de la qualité de nos fleuves, rivières et lacs. S'il n'appartient pas à l’État de se substituer à eux pour leurs choix de vie et d'activité, celui-ci peut les aider dans la réarfirmation de la légitimité d'une profession ancienne, reconnue et encadrée par la législation et la réglementation. L'appui de l’État peut également viser à favoriser la recherche de la rentabilité des entreprises de pêche en eau douce, dans le respect des milieux. En effet, les pêcheurs professionnels produisent via des circuits courts et même modestement, de la richesse et des emplois non délocalisables ; contribuent au développement, notamment touristique, des régions où ils exercent et enfin, sont à même de proposer leurs savoir-faire et leurs services pour le suivi et la gestion des milieux aquatiques. Des exemples de réussite, dans divers contextes et diverses régions françaises, montrent que l'atteinte de cette rentabilité est possible. Les recommandations formulées visent trois objectifs : renforcer la légitimité de la pêche professionnelle en eau douce, favoriser ou même établir un véritable dialogue entre pêche professionnelle et pêche de loisir, deux activités dont les intérêts sont fondamentalement convergents, et enfin favoriser la rentabilité économique de cette activité, dans le respect des milieux. La mission considère que l'ensemble de ces objectifs ne pourra être atteint sans un portage politique et émet des propositions concrètes en ce sens.