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Le marché mondial de la gestion des déchets présente un potentiel de développement considérable et les entreprises françaises paraissent bien placées pour y prendre leur part. Toutefois la structure du secteur - un nombre très réduit de grands groupes et un tissu de PME-PMI plus vulnérables - rend celui-ci fragile et insuffisamment capable de tirer parti de ses atouts techniques à l'international. On constate en outre un manque de synergies et de volonté de coopérer entre les entreprises françaises, au détriment du développement des PME-PMI à l'exportation. Les instruments de politique publique qui peuvent être mobilisés pour promouvoir le savoir-faire français à l'international font l'objet d'appréciations mitigées de la part des entreprises du secteur des déchets, à l'exception des actions de mise en relation et d'accompagnement. La mobilisation de l'expertise publique dans les actions de coopération, notamment dans le cadre d'actions de jumelage, se heurte à la diminution des moyens des organismes susceptibles de fournir des experts. Des solutions existent permettant de faire plus largement appel à l'expertise privée dans le cadre de la coopération entre Etats. La mission recommande un renforcement des coopérations entre les administrations et agences publiques en vue d'une meilleure intégration de leurs objectifs environnementaux, d'aide au développement et de promotion de l'industrie française. Concernant le secteur des déchets, elle recommande la création d'une structure légère de coopération fédérant les entreprises de la filière, avec le soutien des acteurs publics. En s'inspirant d'initiatives analogues, cette organisation aurait pour triple mission de promouvoir une «image de marque » attractive de l'industrie française du déchet, de faciliter les coopérations entre acteurs et de diffuser la conception française des politiques de gestion des déchets et d'économie circulaire. Les difficultés sont toutefois nombreuses, le rapport les analyse en esquissant des pistes de solutions.