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Le caractère très urbain d’une large partie du territoire départemental soumis à la pression de l’agglomération parisienne génère des besoins en eau potable considérables, et des rejets disproportionnés par rapport aux faibles débits des cours d’eau locaux. Un autre caractère structurant du département des Yvelines est la présence d’une agriculture très vivace, majoritairement céréalière avec un maraîchage et une polyculture dynamiques. La contrepartie en est une pollution significative par les nitrates. La pollution par les produits phytosanitaires est également notable, malgré les efforts liés au plan de réduction de 50 % des usages des pesticides dans un délai de dix ans (Ecophyto), les progrès ne sont pas perceptibles. Enfin, les espaces naturels sont nombreux et de qualité, pour une large part appuyés sur de grands espaces forestiers gérés. Mais les moyens des services de la police de la nature sont mobilisés par les riverains. Les services peinent à faire face à l’ampleur des enjeux et à la variété des pressions, le tout aggravé par un éparpillement des maîtrises d’ouvrage et par une faible mobilisation de la société civile pour la protection des écosystèmes. Le département bénéficie de l’existence de documents de référence et l’existence du schéma directeur de la région Île-de-France (SDRIF) est à signaler. Ces documents constituent un cadre pertinent pour progresser vers des milieux naturels de qualité, sous réserve que soient articulés les enjeux stratégiques et les priorités d’action des services avec les outils propres à la protection des milieux naturels. La prise en compte des questions environnementales très à l’amont apparaît essentielle. La mission relève que l’exercice de la police de l’eau sur la Seine pose le problème des interfaces pour certains dossiers gérés au niveau départemental.