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L'appréciation des effets des émissions ne faisait pas partie du champ de la mission. Il faut toutefois souligner que les concentrations en radon relevées sont de l'ordre de 40 à 90 fois celles observées en Haute-Vienne, et que des personnes y ont été exposées pendant de longues durées. La mission a dégagé des orientations qui pourront être précisées ou amendées lorsque les travaux de sondage sur le site auront été réalisés. Selon les analyses de prélèvements, l'origine des émanations de radon est la présence de « sables cyclonés », résidus produits par l'usine de traitement d'uranium ayant fonctionné à Bessines entre 1958 et 1993. Des documents montrent qu'il n'y avait pas de conscience que la radioactivité de ces résidus pouvait s'opposer à ce qu'ils fassent l'objet d'un usage banalisé. La réglementation ne s'y opposait pas à travers des dispositions juridiquement contraignantes et on ne peut exclure d'autres utilisations. Cette conclusion est renforcée par le constat que certains stérites miniers pourraient provoquer des émanations similaires. Le plan engagé apparaît adapté, il devrait permettre d'identifier les situations préoccupantes. Il serait utile d'engager une opération de dépistage approfondie respectant les protocoles normaux de détection de radon et portant sur un nombre plus élevé de sites.