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À la suite de l'incendie du tunnel du Mont-Blanc en 1999, plusieurs textes dont la loi 2006-1354 du 5 janvier 2006 ont fixé le cadre de l'amélioration de la sécurité des tunnels routiers. L’audit intervient quinze ans après l'adoption du premier texte. La modernisation de 72 tunnels du réseau routier national aura été conduite au prix d'un effort d'investissement considérable de l'État et des concessionnaires, évalué à 2,2 milliards d'euros. La mission n'a pas relevé de dérives notables des délais et des coûts, sauf en Île-de-France. Elle insiste sur le fait que la maintenance, l'exploitation et le contrôle des ouvrages doivent faire l'objet d'une particulière attention. Le recueil, la formalisation, la traçabilité et l'exploitation des informations d'exploitation et de sécurité sont à améliorer. Des bonnes pratiques mériteraient d'être étendues à l'ensemble des directions interdépartementales des routes. Le comportement des usagers est une condition importante de la sécurité. Du fait de la complexité de son réseau routier et de l'intensité du trafic qu'il supporte, l'Ile-de-France mérite un suivi particulièrement attentif. La mission recommande également de donner aux préfets les instructions nécessaires pour que l'exploitation des tunnels ne soit pas poursuivie après l'expiration des autorisations d'exploitation. L'État a par ailleurs un rôle de régulateur de la sécurité du réseau routier dans son ensemble qui concerne donc également les voies des collectivités territoriales. La mission formule plusieurs recommandations visant à assurer un niveau de sécurité minimal sur l'ensemble des réseaux routiers, notamment par la réalisation de diagnostics de sécurité.