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La mission d'appui et d'accompagnement des démarches en cours visait à concilier la sécurité aérienne sur l'aéroport international et la préservation de l'espèce protégée faisant l'objet d'un plan national d'action. Ses effectifs se sont réduits depuis plusieurs dizaines d'années. Cependant, dans un contexte régional redevenu favorable, l'accroissement du nombre d'outardes sur l'aéroport a été notable entre 2010 et 2013. Le poids de cet oiseau et ses caractéristiques comportementales induisent des risques importants d'accident avec les aéronefs. La difficulté de la situation est l'inefficacité des méthodes d'effarouchement utilisées. Un comité de pilotage a été rapidement mis en place. Le rapporteur a rencontré des acteurs concernés par le sujet. L'expérience des aéroports espagnols, qui utilisent la fauconnerie, montre que des solutions durables peuvent être mises en oeuvre. Parallèlement, il est indispensable que les effectifs d'outardes soient maintenus en dessous des seuils acceptables pour le risque aérien. Les principales recommandations du rapport sont de poursuivre les essais de couvert herbacé destiné à rendre le milieu inhospitalier, de continuer et de développer l'effarouchement par la fauconnerie. Par ailleurs, si 2015 a montré une amélioration globale de la situation, celle-ci n'est pas satisfaisante au printemps lorsque les oiseaux reviennent sur leur territoire de reproduction. La mission recommande donc de préparer l'intervention de maîtres-chiens afin de la mettre en place de façon opérationnelle et intensive dès avril 2016. Il convient aussi de prévoir un quota de prélèvement qui rende possible de contenir le nombre d'outardes. L'examen juridique de la situation montre que ce dossier n'appelle pas de mesures compensatoires. Mais le rapport recommande d'intégrer la préservation des espaces naturels favorables aux outardes dans la gestion des autorisations administratives d'aménagement, et d'organiser annuellement une réunion de bilan et de prospective sur ce sujet.