A la suite des inondations répétées de novembre et décembre 2000, puis de janvier 2001, en Bretagne, une mission a été chargée d'expertiser ces crues de grande ampleur. Le rapport détaille l'analyse des phénomènes (données physiques, caractérisation de l'évènement, données socio-économique et conséquences dommageables) ; les facteurs potentiels d'aggravation des inondations (vulnérabilité et aléa). il évalue ensuite les dispositifs de protection, de prévention et d'alerte mis en place. La mission constate que la prévention des crues en Bretagne est une politique relativement récente, encore peu appropriée par les partenaires publics et privés, non prioritaire dans la politique de l'eau. La modestie relative des enjeux et l'absence de catastrophe majeure sont probablement des explications. Il importe de mettre à profit ce très sérieux avertissement pour élaborer un plan d'action traduisant une stratégie de réponse adaptée à la menace. Les propositions et plan d'action, au delà des réparations immédiates, s'imposent dans la durée autour de trois axes : réduire la vulnérabilité, développer la connaisance et la culture du risque, mettre en oeuvre un aménagement hydraulique préventif. Mais ces propositions ne seront efficaces que si l'action publique gagne en efficacité en coordonnant les politiques publiques, développant les politiques d'aménagement et de prévention des effets des crues, prévoyant et gérant la crise, améliorant les procédures d'indemnisation, créant des maîtres d'ouvrages adaptés, mobilisant les financements.