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Desserte maritime et aérienne de Wallis-et-Futuna

Date du document final : 
juin 2019
Date de mise en ligne : 
oct. 2020
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Source : 
Paris : Conseil général de l'environnement et du développement durable, juin 2019.- 56 p.
Résumé : 

L’isolement de l’archipel d’outre-mer de Wallis et Futuna - éloignement très important depuis la métropole mais aussi de tous les pays et îles les plus proches - et plus particulièrement de Futuna contribue vraisemblablement à son dépeuplement (-23 % depuis 2003), plus important depuis 2013 pour Futuna (-11%) que pour Wallis (-3%). L’île de Wallis est reliée en transport aérien international de façon régulière trois fois par semaine à la Nouvelle-Calédonie située à 2000 km et une fois par semaine à Fidji situé à 730 km et n’a pas de liaison maritime de passagers. L’île de Futuna, distante de 230 km, est reliée six jours par semaine à Wallis en transport aérien domestique avec des avions Twin Otter à faible capacité, limités à douze passagers dans un sens et quatorze passagers dans l’autre et à 10 kg de bagage par passager en moyenne. Cette liaison fait l’objet d’une délégation de service public (DSP) subventionnée à la compagnie calédonienne Aircalin qui assure également sans subvention la liaison Wallis Nouméa avec un arrêt au moins hebdomadaire à Fidji. Les caractéristiques physiques et météorologiques de l’aéroport de Futuna et une forte rotation des pilotes de la compagnie Aircalin ne permettent ni une bonne qualité de service de la ligne aérienne (qui a un taux d’aléas d’exploitation de l’ordre de 20 %), ni des vols de nuit, ni l’atterrissage d’avions plus importants que le Twin Otter comme l’ATR 42. Les travaux actuellement engagés sur l’aéroport de Futuna n’amélioreront pas à eux seuls la situation. La délégation de service public qui a commencé en mars 2018 peut coûter au maximum presque deux fois plus cher que la DSP précédente, en grande partie du fait de la location de deux avions récents. Elle n’est pas soutenable financièrement pour l’État et la collectivité qui en partagent le coût. Le transport maritime de fret est assuré sans subvention par une rotation sur un cycle de vingt à trente jours depuis les îles voisines, ne permettant pas de transporter directement du fret de Futuna vers Wallis. En outre, les bateaux ne peuvent pas toujours accoster avec les infrastructures actuelles portuaires de Futuna, car le site n’est pas protégé de la houle et il n’existe pas de remorqueur à moins de trois jours de navigation. La mission a proposé les mesures suivantes: 1) Pour l’aérien : l’installation en 2020 d’un balisage lumineux sur l’aéroport de Futuna, une étude de sécurité pour l’atterrissage occasionnel d’ATR 42 et des travaux de renforcement de piste, d’aire de stationnement et de mise aux normes de l’aérogare par redéploiement des crédits actuellement affectés par la DGAC ; un rétrofit au premier semestre 2020 de l’avion Ville de Paris appartenant à la Collectivité pour un montant maximum de 3,1 M€ dont la charge nette sera réduite de 1,02 M€ en fin de DSP, du fait de la reprise des provisions de maintenance en fin de travaux. La mission propose que ce rétrofit soit financé par une participation de la Collectivité à hauteur de 0,644 M€ et par une avance de trésorerie de cette dernière en 2020, remboursée sur les années 2020 à 2023 par l’économie faite sur la DSP ; de nouvelles obligations de service public (OSP), moins coûteuses avec deux DHC6-300 rénovés, à partir de janvier 2020 et une prolongation de la DSP actuelle de dix mois jusqu’à fin 2023 ; un montage juridique pour l’achat de nouveaux avions par la création d’une société contrôlée par Aircalin et la Collectivité ; un plan d’actions pour régler le problème foncier de l’aérodrome de Vele. L’ensemble de ces mesures devraient réduire significativement les coûts de la liaison Wallis Futuna et améliorer l’accessibilité de l’aéroport. Elles devront être menées à bien pour fin 2020 ou au 1er semestre 2021. 2) Pour le maritime : l’affrètement à court terme d’un ferry pour le transport des boursiers lors des vacances scolaires, en complémentarité avec l’aérien, en commençant par des expérimentations dans le cadre de l’actuelle DSP pour mesurer la faisabilité technique et économique, avant une généralisation éventuelle dans le cadre de la future DSP ; l’étude de l’achat à moyen terme d’un bateau multi missions assurant des missions régaliennes (sauvetage en mer, surveillance dans le cadre du contrôle des pêches et en matière environnementale, accompagnement de l’action de l’État en mer) et des missions commerciales pour transporter plus fréquemment qu’une fois par mois du fret entre les deux îles dans les deux sens et des passagers occasionnellement.

Thèmes : 
N° d’affaire : 
012654-01